Le deuxième trimestre 2025 confirme une tendance contrastée sur le marché immobilier marocain : les prix se stabilisent, mais les ventes se contractent fortement.
Cette situation traduit un climat d’attente : les vendeurs maintiennent leurs tarifs tandis que les acheteurs se montrent plus prudents face aux incertitudes économiques.

📊 Des valeurs immobilières presque inchangées

Les statistiques du secteur montrent une évolution quasi nulle des prix à l’échelle nationale :

Les logements ont progressé d’environ +0,1 %.

Les terrains à bâtir enregistrent une légère baisse proche de –0,1 %.

Les locaux professionnels se replient modestement autour de –0,3 %.

Ces écarts minimes démontrent une résilience des prix, soutenue par une offre encore limitée dans les grandes villes et une pression constante sur le foncier.

📉 Un volume de ventes en forte diminution

Le nombre de transactions connaît, en revanche, un recul supérieur à 20 % sur un an.
Les segments les plus touchés sont :

Le résidentiel, en repli d’environ –26 %,

Les locaux professionnels, autour de –21 %,

Le foncier, qui reste plus stable mais affiche tout de même une dynamique négative.

Cette baisse généralisée reflète un ralentissement des décisions d’achat : les investisseurs temporisent, espérant un ajustement des prix ou une amélioration des conditions de crédit.

🌍 Agadir : une demande en repli mais un potentiel intact

Parmi les grandes villes marocaines, Agadir se distingue par une contraction de la demande dans le neuf, estimée à environ –3 %.
Plusieurs facteurs expliquent cette évolution :

Une offre abondante dans certains programmes récents,

Une sélectivité accrue des acheteurs,

Et un marché locatif saisonnier en transition après plusieurs années d’expansion rapide.

Pour autant, la capitale du Souss reste porteuse à moyen terme : l’urbanisation se poursuit, les projets touristiques se multiplient et la demande structurelle en logement demeure élevée.

🏗️ Foncier et immobilier professionnel : deux segments sous pression

Le marché des terrains enregistre une forte contraction des ventes (environ –33 %) accompagnée d’une correction légère des prix autour de –2,5 %.
Du côté du secteur professionnel, la tendance est similaire : les volumes chutent d’environ –30 %, et les bureaux connaissent l’un des reculs les plus marqués.

Ces chiffres traduisent une phase de repli temporaire, typique d’un cycle où les acteurs du marché attendent de nouvelles conditions économiques ou fiscales avant de relancer leurs investissements.

🧭 Un marché en attente d’un nouveau souffle

Le marché immobilier marocain traverse donc une période de pause plus que de crise.
Les prix se maintiennent, la demande se réajuste, et les fondamentaux du pays croissance démographique, besoin en logements, attractivité touristique restent solides.

À Agadir comme à Casablanca, le rebond pourrait venir dès 2026 si la conjoncture se stabilise et que la confiance des ménages revient.

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